Il y a plusieurs types de rallyes de régularité, mais le principe est le suivant : Il faut relier deux points sur un parcours secret en utilisant les informations données par les organisateurs et cela dans un temps donné.
Ces informations sont données principalement sous forme de road-book fléché métré ou non, sous forme de fléché droit (ne représentant donc pas la réalité des intersections) métré ou non, sous forme d’un tracé sur une carte au 1/100000 ou 1/50000 ou d’un tracé à reporter sur une carte (carte muette) ou sous forme d’une « arrête de poisson » (ou fléché Allemand).
Comme vous pouvez le voir pour un même parcours les données en fléché non métré ou en fléché droit non métré ou en fléché métré ou encore en fléché Allemand sont bien différentes.
Nota : RSP : Rester Sur Route principale
Nota : Pour le fléché Allemand, la route dessinée est la route à laisser
Le grand jeu des organisateurs est bien sur de mélanger les différents types d’indications. De plus certains organisateurs utilisent aussi des indications plus exotiques comme la rose des vents, la boussole…
Concernant les cartes, il y a évidemment des pièges comme des routes non représentées sur la carte, des voies plus ou moins prises en compte, des passages par des parkings, sur l’ancienne route qui a depuis était déviée…
L’objectif des organisateurs n’est pas de vous perdre même si par moment on peut le croire, mais d’avoir un parcours sélectif !!! et si dans certaines régions la complexité des lieux ne permet pas d’être sélectif, alors ils inventent d’autres pièges comme par exemple inverser les cases…
Pour contrôler que les concurrents sont bien passés sur l’itinéraire imposé, il y a des repères (lettres, chiffres, symboles…) à reporter sur une feuille de contrôle et par endroit des contrôles humain.
A chaque contrôle manqué ou en trop (car certains organisateurs ajoutent des faux panneaux de contrôle) vous prenez des pénalités (300 points dans le rallye que j’ai fait).
Comme indiquée dans le nom du rallye, il faut en plus réaliser le parcours dans un temps donné : La régularité.
Il existe 2 types de contrôle des temps de passage. Soit il est contrôlé à tout moment tout le long d’un secteur avec des contrôles secrets (secteur de régularité) soit entre le point de départ et d’arrivée de l’étape. Lors de retards ou d’avances vous avez des pénalités. Sur les épreuves que je fréquente, c’est 10 points par minute d’avance ou de retard à l’arrivée de l’étape et 10 points par seconde d’avance ou de retard sur les épreuves de régularité surveillées en tous points.
La moyenne sur une étape ou sur un secteur de régularité est obligatoirement inférieure à 50 km/h. Sur un secteur de régularité, cette moyenne peut être fixe ou bien variable avec sur certains rallyes des variations importantes, par exemple 45 km/h sur 1 km puis 78 km/h sur 2 km puis 42 km/h sur 1 km… la moyenne totale étant bien sûr toujours inférieure à 50 km/h. Cette moyenne peut paraître faible mais sur certaines routes, c’est loin d’être facile à tenir, de plus vous pouvez vous perdre et donc devoir rouler plus fort voir piloter pour rattraper le temps perdu…
Le vainqueur est celui qui a le moins de pénalité, donc de points. Depuis peu sur la plupart des rallyes, un coefficient multiplicateur est appliqué en fonction de l’âge de la voiture. En effet c’est bien plus facile de rattraper du temps avec une voiture de 1985 qu’avec une voiture de 1960 (performance, mais aussi tenue de route et surtout freinage bien différents).
En général ces rallyes sont ouverts aux voitures d’au moins 25 ans et s’il reste de la place à des voitures plus jeunes à la discrétion des organisateurs.
Ils sont organisé sur une journée (en général 3 étapes pour une distance total de 140 /180 km) ou sur deux jours avec ou pas une étape de nuit (En général 5 étapes pour 300 / 350 km). Les secteurs de régularité font en général entre 12 et 20 km et il y en a entre une et trois.
Pour participer à ces rallyes, il n’y a pas besoin réellement de matériel, même si pour pouvoir être bien classé, il est nécessaire d’avoir un minimum d’équipements qui sont :
– Un trip-master, appareil permettant d’avoir la distance exacte parcourue, paramétrable car chaque organisateur n’a pas la même distance pour 1000 m !!! et permettant de retrancher les distances lorsque l’on fait des erreurs. Dans certains rallyes la route à prendre peut être à 50 m de celle à ne pas prendre…
– Un chronomètre avec l’heure
– Des tables de régularité, qui pour une vitesse moyenne à respecter donnent la distance à parcourir en fonction du temps écoulé. Lorsqu’il y a des moyennes variables, les tables de régularité sont données par l’organisateur
– Un cadenceur, appareil qui remplace les tables de régularité mais ne marchant que pour les moyennes fixes
Voici ces équipements sur ma voiture :
Ces rallyes sont un bon moyen d’utiliser nos anciennes de façon un peu plus musclée que la simple balade sans demander trop d’équipements spécifiques, ni trop à la voiture même si elles sont quand même mise à rude épreuve car les routes empruntés sont en générale petites et tourmentés, qu’il faut parfois voir souvent les pousser et parfois l’on prend des chemins de terres…
J’oubliais, on en profite pour découvrir de superbes lieux, même si des fois on a du mal à lever les yeux de la route…
Voici quelques photos de notre voiture en actions pour vous rendre compte des routes utilisées :
S DUPONT