Même si les véhicules de collection bénéficient d’une dérogation pour rouler dans les rues de Paris, Lyon ou Grenoble, sa fédération demande la création d’une vignette Or pour faciliter leur circulation.
En 2017, la fédération française des véhicules d’époque va fêter ses 50 ans d’existence. Un anniversaire que ses membres entendent célébrer en multipliant les manifestations et les opérations, tout au long de l’année et aux quatre coins du territoire. Ce tour de France, qui a également pour but de partir à la rencontre du grand public et de toucher les jeunes, s’articulera autour de 12 manifestations labellisées, auxquelles viendront s’ajouter, le 30 avril 2017, une journée nationale consacrée aux véhicules d’époque.
Lors de cette journée, les possesseurs d’un véhicule en carte grise de collection auront tout le loisir de circuler dans les rues de Paris, de Lyon ou Grenoble, les trois grandes villes qui interdisent depuis janvier 2017 les voitures antérieures à 1997 (à partir du 16/01 à Paris).
« Evidemment, nous ne pouvons pas nous opposer aux restrictions de circulation durant les périodes de pics de pollution. En revanche, la FFVE s’est positionnée pour défendre les anciennes lorsque les restrictions s’appliquent toute l’année et visent essentiellement les véhicules d’avant 1997 », informe Alain Guillaume, président de la fédération. Ainsi, depuis 2016, les voitures de carte grise en collection bénéficient d’une dérogation leur permettant de rouler dans les villes concernées par ces limitations. En revanche, rien ne permet à ce jour de distinguer concrètement ces véhicules dans les rues.
C’est la raison pour laquelle la fédération va demander au ministère de l’écologie de créer une vignette Or, qui leur sera réservée. « Il s’agit d’une solution logique, qui rendra service à la fois aux collectionneurs mais aussi aux forces de l’ordre », juge Alain Guillaume. A ce stade, le projet n’est pas encore finalisé.
Quid des « youngtimers » dans les villes ?
Par ailleurs, la FFVE doit faire face à une autre problématique : celle concernant les « youngtimers », achetés entre 1987 et 1997 et considérés comme des véhicules de pré-collection. « Ils devraient pouvoir bénéficier des mêmes avantages que les voitures de carte grise en collection. Nous avons donc imaginé un contrat d’assurance collection, assorti d’une franchise de 1 500 €, qui limite l’usage du véhicule à la promenade et au loisir », expose Alain Guillaume. Ce projet a été validé mais doit encore obtenir l’aval de la mairie de Paris. « La décision qui en sortira pourrait faire jurisprudence, car d’autres villes pourraient être tentées de suivre l’exemple de Paris », précise la FFVE.
[…]En France, le parc de véhicules historiques se situe autour des 800 000 unités, soit 1,5 % du parc global. Le chiffre d’affaires annuel généré par ces véhicules avoisine les 4 milliards d’euros.