Paru le 16/01/2017 sur lefigaro.fr
Dès 2018, les pouvoirs publics envisagent de supprimer le contrôle technique pour les véhicules antérieurs à 1960.
La réglementation du contrôle technique des automobiles va évoluer en 2018. Parmi les principales mesures décidées par le législateur, on trouve l’adjonction d’un nouveau type de sanction. Actuellement, le contrôle technique en vigueur s’articule autour de deux types de sanctions concernant les 124 points de contrôle donnant lieu à vérification : soit un défaut ne donnant pas lieu à une contre-visite, soit un défaut impliquant une contre-visite dans un délai légal de 2 mois. À compter de l’an prochain, dans un souci d’améliorer la qualité du parc roulant et les organes de sécurité des véhicules, les pouvoirs publics ont décidé d’ajouter le «défaut critique». Cette catégorie de défauts concerne un organe vital du véhicule. Elle imposera une réparation dans un délai de 24 heures ou une immobilisation du véhicule.
Dans le même temps, les pouvoirs publics se sont déclarés en faveur de la suppression du contrôle technique pour les automobiles antérieures à 1960. Une décision qui n’emporte pas l’adhésion de tout le monde. La Fédération Française des Véhicules d’Époque (FFVE) s’oppose à cette «bienveillance» arguant qu’elle risque d’encourager certains automobilistes à négliger la vérification et l’entretien des organes de sécurité du véhicule. La FFVE milite pour un contrôle technique simplifié et centré sur le contrôle des principaux organes de sécurité (châssis, essieux, système de freinage, direction, etc.). Elle propose qu’une facture forfaitaire de 40 euros soit appliquée pour ce contrôle. En échange, les assureurs s’engageraient à déduire 8 euros par an du contrat d’assurance. En cinq ans, le coût du contrôle serait totalement absorbé. En corollaire de la décision des pouvoirs publics de supprimer le contrôle technique pour les véhicules antérieurs à 1960, le contrôle technique ne serait même plus obligatoire lors de la vente d’une voiture. Effectivement, on peut s’interroger sur le fondement d’une décision qui ne milite pas en faveur de la sécurité routière. La FFVE espère faire entendre sa cause auprès des autorités compétentes.
Aujourd’hui, la réglementation impose aux véhicules de plus de 4 ans d’âge un contrôle technique tous les deux ans. Quant aux véhicules possédant une carte grise «véhicule de collection» (plus de 30 ans d’âge), ils disposent d’un disposition allégé puisque le contrôle technique doit être réalisé tous les cinq ans.