Penne d’Agenais…
Un point de ralliement qui sonne comme un plat de pâtes. On vient de passer la centrale de Golfech et son panache moyennement gascon. De là, ça ne peut qu’aller en s’améliorant, non ? Où sont ces paysages du Lot-et-Garonne vantés sur le prospectus ?
Puis, l’air de rien, au loin se dessine, juché sur un promontoire rocheux, un édifice, comment dire, entre un observatoire lunaire et la basilique Saint Pierre de Rome. Noooon… A tout les coups c’est notre plat de pâtes ! Ha ils font pas semblant à TFM ! A partir de là tous les chemins semblaient mener à Penne d’Agenais, place Gambetta (il en faut des bonnes pour grimper jusque là).
GPTO avait privatisé la place. A moins, on aurait été déçu. Le problème du luxe, c’est que cela crée des attentes…
Face à la place, la terrasse du bar. Et si les demis font des ravis, la GTO (Great Team Organisatrice) est tout entière à l’affaire, avec une Isabelle efficace et régulière comme une montre suisse. Distribution des claques, heu… plaques ! Pendant ce temps le parking se remplit, au son des quatre, six, huit et douze pattes. C’est la séquence des capots ouverts. Ah ouais Sisyphe, t’as mis une rampe avec 3 SU HIF44 ? Et pour le talon des aiguilles, tu as fait quoi ? Mais la longueur de la pipe est accordée ?
Après une brève restauration et une visite du plat de pâtes (superbe, du ‘vaut le voyage’ de chez Mimiche), voilà que le pouls des congénères s’accélère.
13h45, le briefing commence en avance ! On ne badine pas avec le timing !
Jean-Marc et Rebecca jubilent… Aux petits oignons qu’on va les faire frire ! et le plat est épicé. Une séquence piste (un GR, rien que ça) pour brouiller les pistes (« on y passe avec une type E plancher plat » qu’il a dit Jean-Marc. Enfin, oui, pour ceux qui ont pris la bonne piste ! ..), un jeu de pistes-photo-novela, des parcours aux calques, le tout farci de jeux de mots succulents faisant gloire à la langue des mousquetaires.
La caisse d’enveloppes cachetées est distribuée comme Delco sait le faire. Gentlemen start your engines !
Certains sortent l’e-trip master, d’autres testent la 4G, bref chaque équipage fourbit ses armes pour faire bonne figure. C’est que les gagnants de l’année dernière sont là, et pas pour faire de la figuration, et la liste d’outsiders écrite serré… Mais pas de resquille, Rebecca aligne la fauverie avec autorité, chrono en pogne. Le drapeau virevolte, Les watts se révoltent !
La suite fut épique comme un caresse d’hérisson sens RHD… Les équipages se sont croisés et recroisés dans un ballet de félins dans tous les recoins, prés, sous-bâches, tours carrées… bref, on a cru a un moment qu’on avait des road-book spécifiques ! Le seul regret fut de ne pas consacrer plus de temps aux superbes sites traversés le nez sous les cadrans de nos minous.
Mais s’il est un temps à la compétition, dans le plus grand respect des compétiteurs et du pays hôte, il est un temps au debriefing et à l’apéro ! Le cadre champêtre de la ferme Couderc est à ce titre idyllique. GPTO nous réservait encore une surprise de taille avec en poupe de la buvette une XJ dopée au V8 Range, Deux galons au Dakar !
Cette flânerie dans la convivialité qui signe la GPTO’s touch, permit a Jean-Marc et Rebecca, toujours sur la brèche, de déterminer le classement (non sans résister à des pressions au plus haut niveau de l’état).
Rah, évidemment, ce fut l’occasion pour certains (toujours les mêmes, c’est a dire tous) de déballer leurs capots et rouler des dynamos… En sept mots, un plateau cosmopolite comme on les aime. Autant par les voitures que les natures vives et leur provenances, pour certaines hors de l’U.E. !
Puis, roulement de fourchettes, l’annonce des résultats… La GTO a félicité les concurrents. D’année en année, comme aux marées d’équinoxe, le niveau monte ! Ce qui laisse présager un challenge encore plus corsé pour l’édition vingt-vingt ! Mais les ténors sont encore a l’affiche. Il n’y a pas de figurants qu’on vous dit ! Et les cuillères de bois de l’année dernière taquinent déjà le milieu du peloton… De quoi animer les conversations d’un excellent repas bien mérité, et d’un repos qui l’était tout autant en ce bivouac de charme.
Dimanche
L’aube salue les « déjeuneurs » avec quelques rayons, au final pas si rares ce week-end, un peu bashé par MeteoFrance. Mais à chatouiller les voies impénétrables avec des voitures majoritairement British, le climat fut idoine. C’est à prendre comme un cadeau du ciel (aucun joint de culasse n’a été martyrisé pendant le tournage). Matinée de débats, connaissances, animations surprises (art-cars spontanée), encore des capots et un excellent buffet. Saluons au passage un effort vestimentaire raccord soutenu !
Puis il est temps de se quitter…
L’on a repris la route, chacun de son coté, laissant ces vaux et villages, avec un goût de ‘déjà ?’ Tic tac tic tac… Le compte à rebours de l’année prochaine résonne déjà comme une pompe Lucas.