Restauration de Simone – épisode 6

Décembre 2015

Me voilà de retour après une petite période d’inactivité, reprise du travail oblige. Beaucoup de choses ont changé pour moi depuis la rentrée de septembre et mes plans pour Simone aussi.

Pour mémoire, au début de l’été 2015 j’ai pris la décision de déposer le moteur afin d’en faire une révision « approfondie » suite à la découverte d’un taux de compression anormal dans l’une des chambres de combustion. Cette dépose du moteur m’a permis de réaliser que le moteur tournait plus par miracle qu’autre chose. Il n’y avait plus de joint de culasse et le circuit de refroidissement était presque bouché par la rouille.

J’ai donc décidé de refaire en entier mon moteur, pour cela j’ai commandé un certain nombre de pièces :

• 12 chemises
• 12 pistons forgés
• tous les coussinets et paliers aux cotes de rectif (vilo rectifié à 0,10in)
• une pompe à huile
• 2 culasses avec tout ce que ça comprend (soupapes, poussoirs, ressors…)

et j’en oublie sûrement…

Le coût de la rectification du moteur étant assez important, j’ai décidé de prendre mon temps pour le faire faire par un professionnel afin d’avoir une certaine garantie sur le travail (même si j’avais acheté cette Jag pour refaire seul son moteur)

J’ai profité de la fin de l’été pour finaliser le remontage des deux trains.

Je n’ai pas eu de difficulté particulière pour remonter le train avant, j’ai fais ça seul avec un cric. Par contre, pour le train arrière, étant toujours seul ça n’a pas été la même histoire, beaucoup de difficulté pour remonter « droit » le train qui pèse très lourd et ainsi fixer les silent-blocs à la caisse. Pour la fixation des silent-blocs des tirants, j’ai utilisé une sangle que j’ai passé entre le train avant et le train arrière afin de positionner les silent-blocs à proximité de leurs supports. Avec un cliquet de serrage j’ai rapproché les deux trains, c’est vraiment très efficace et tout à fait faisable seul.

J’ai également refait faire l’intégralité du faisceau électrique moteur et du compartiment moteur par un professionnel du faisceau élec de voiture ancienne que je recommande vivement.

Les durites de freinage ont aussi été refaites à neuf et thermolaquées en rouge, le compartiment moteur a été repeint à l’epoxy noir, le répartiteur de freinage et le maitre-cylindre de frein ont reçu des kits de joints neufs.

Coté carrosserie, j’ai déblaxonné tout le bas de caisse et les arches de roues (travaille de titan car vraiment long et j’étais sous la voiture sur chandelles), j’ai traité la caisse avec de l’epoxy pure blanche, puis j’ai fait un blaxonnage très léger de chez Restom.

J’ai refait une partie des planchers mais comme cela ne me convient pas je vais tout faire reprendre par un professionnel.

Pour l’année qui vient je vais laisser la restauration en stand-by car je n’ai pas le temps de m’en occuper et je ne veux surtout pas faire n’importe quoi.

Si je trouve un artisan carrossier qui est intéressé par les planchers de Simone alors je les ferais refaire, peut-être aussi une belle peinture mais cela n’est pas urgent. Il reste quelques pièces moteur à acheter, faire remonter le tout, faire refaire la boite, j’ai le kit Master Overall, il n’y a plus qu’à ! L’intérieur n’est plus la priorité compte-tenu du coût actuel de la restauration.

J’y ai pris un plaisir infini à refaire, à mon rythme, tout ce que je pouvais. Le travail que j’ai trouvé étant très chronophage je ne peux plus passer tout mon temps à bricoler Simone. Je me suis fixé comme objectif de la finir avant mes 30 ans (soit dans les 2 ans à venir). Pour ne pas oublier, j’ai 4 cartons de déménagement de pièces moteur neuves dans mon salon. Hé oui un V12 ca prend de la place.

Ola j’oubliais ma dernière partie de plaisir : « reconnecter le câble de frein à main au train arrière ». Simone n’est pas passée loin de ne pas avoir de frein à main, cela m’a rendu légèrement FOU.